Guide d'apprentissage de
l'alphabet khmer
L'écriture khmère, dérivée de l'ancienne écriture Brahmi, comporte 33 consonnes (dont 32 sous-consonnes), 24 voyelles dépendantes, 13 voyelles indépendantes et plusieurs symboles diacritiques. Les voyelles peuvent se placer avant, après, au-dessus ou en dessous des consonnes. Bien que des efforts aient été faits pour normaliser l'orthographe, des incohérences subsistent, et un dictionnaire en deux volumes, dirigé par le Vénérable Chuon Nath, est une référence pour la lexicographie khmère. Enfin, le khmer est divisé en trois phases historiques : le khmer ancien (VIIe - XIIe siècle), le khmer moyen (XIIe - XVIIe siècle) et le khmer moderne (XVIIe siècle à aujourd'hui). La plus ancienne inscription en khmer, datant de 611 après J.-C., a été trouvée à Angkor Borei.
អក្សរខ្មែរ
Table des matières
- Introduction
- Comment ça marche?
- Former une syllabe
- L'alphabet khmer
- - Les consonnes
- - Les sous-consonnes
- - Les voyelles
- Apprendre avec un cours
Introduction
L'écriture khmère, utilisée pour transcrire la langue officielle du Cambodge, possède une histoire riche et complexe qui remonte à plusieurs siècles. Ses origines se trouvent dans les écritures Pallava et Cālukya du sud de l'Inde, elles-mêmes dérivées du système d'écriture brāhmi. L'influence indienne sur l'écriture khmère est le résultat de l'indianisation de la péninsule indochinoise, un processus qui a débuté dès le IIe siècle de notre ère, apportant avec lui des éléments culturels et linguistiques tels que le sanskrit et le pāli. Les premières inscriptions en khmer datent du VIIe siècle, avec des inscriptions en vieux khmer remontant à 611 de notre ère. Au fil du temps, l'écriture khmère a évolué, intégrant des influences des langues et cultures voisines, notamment après le déclin de l'Empire khmer. Cette évolution s'est manifestée par des changements dans la morphologie, la phonologie et le lexique de la langue khmère, en particulier durant la période du moyen khmer (14e au 18e siècle), où des emprunts au thaï ont été intégrés dans le registre littéraire. Malgré ces influences extérieures, l'écriture khmère a su préserver son identité culturelle unique tout en s'adaptant aux changements historiques et culturels.
L'alphabet khmer est un système alphasyllabique composé de 33 consonnes, divisées en deux séries basées sur leurs sons de voyelles inhérents : la série /ɑː/ et la série /ɔː/. Ces consonnes sont également catégorisées en deux groupes : 15 consonnes "légères" ou "ouvertes", et 18 consonnes "lourdes" ou "sourdes". Cette division joue un rôle crucial dans la structure phonétique de la langue, influençant la formation et la prononciation des syllabes. L'écriture khmère comprend également 24 voyelles dépendantes et plusieurs voyelles indépendantes et diacritiques. La formation des syllabes en khmer est unique : chaque syllabe doit contenir au moins une consonne, et les voyelles peuvent être placées à gauche, à droite, au-dessus ou en dessous de la consonne. Une caractéristique particulière est l'utilisation de "sous-consonnes" ou "pieds de consonnes", où une deuxième consonne, si présente, est écrite sous la première. De plus, l'absence d'espaces entre les mots dans l'écriture khmère ajoute à la complexité de la lecture, car les espaces sont utilisés pour indiquer des pauses plutôt que des limites de mots. Cette structure syllabique complexe, combinée à l'histoire riche de l'écriture khmère, en fait un système d'écriture fascinant et unique, reflétant la profondeur de la culture et de l'histoire cambodgiennes.

Comment ça marche?
L'alphabet khmer se compose de 33 consonnes, de 32 sous-consonnes et 24 voyelles. Puisque tous les mots en khmer sont constitués de syllabes, jetons un coup d’œil à comment est composé une syllabe.
- Une syllable peut comporte les trois sortes de lettres
- Une syllabe doit toujours comporter une consonne
- La sous-consonne se place toujours en dessous d'une consonne
- La voyelle selon sa forme peut être placé à droite, à gauche, au-dessus, en-dessous.